Vevo vise le succès de MTV
Des télés explosées à la batte de baseball par le rappeur 50 Cent. Voilà comment Vevo, site web de diffusion de vidéoclips, assure sa promotion. Lancée mardi 8 décembre à New York par Lady Gaga, Bono ou encore Rihanna, cette création de YouTube et Universal se veut une nouvelle version de MTV. Avec une devise: maintenant, ça se passe sur Internet.
La cible, ce sont les jeunes, déjà habitués à se passer de la télévision. Vevo espère les attirer en offrant – gratuitement – "un accès sans égal à un riche catalogue musical" de 30 000 clips et des programmes originaux, selon son patron, Rio Caraeff.
Universal Sony et EMI y diffuseront leur contenu. Les majors cherchent ainsi à lutter contre le pillage de leur production. L'avantage, c'est qu'elles sont mieux rémunérées grâce à Vevo qu'avec les commissions versées par les sites de partage de contenu. Accusant des pertes de revenu de 10 à 20% par an, l'industrie du disque veut trouver de nouvelles voies pour rentabiliser ses œuvres. C'est ce que fera Vevo en multipliant les offres. Contenus "premium" (payant pour des abonnés), billets de concerts, y seront disponibles. En 2010, le site, pour l'instant accessible seulement aux Etats-Unis et au Canada, sera ouvert en Europe.
Les financements ne manquent pas pour Vevo: McDonald's, Master Card, ou Elisabeth Arden se bousculent sur sa page. En fait, le site s'apparente plutôt à "Hulu" qui propose des films en ligne. Un nouveau modèle économique pour la musique.
Marina Torre