Premiers pas, premiers avantages
Premiers pas, premiers avantages
Le journaliste a un statut de plus en plus fragile. D'années en années, cette réalité se voit confirmée. Concernant l'étudiant en journalisme, sa situation est encore plus précaire. En intégrant l'école qui le forme à l'art du métier, il a perdu la multitude de privilèges, dont il a su profiter lors de ses années passées à l'université.
Finis, les cours de boxe ou de danse latino, très appréciés, du Suaps, pour la modique somme de 50 €, terminés les repas équilibrés à 2,90 € tout compris, du resto U. Oubliées, enfin, les visites guidées des dernières expos, souvent convoitées, organisées par le Crous à un tarif presque donné.
Pas de regrets à avoir, le journaliste apprenti est de toute façon, bien trop occupé pour aller draguer sur un air de samba. Il préfère rentabiliser ses pauses déjeuners pour peaufiner ses papiers, et, a trouvé la solution pour se cultiver sans ouvrir son porte-monnaie. Son statut de journaliste-étudiant lui ouvre des lieux culturels prisés, pour lesquels il ne débourse pas le moindre billet.
Un avantage qu'il sait mettre à profit surtout lorsque la capitale compte de nombreux musées privés à droits d'entrée onéreux pour une bourse d'étudiants. Une expérience essayée et résolument adoptée. En réalité, ce futur pro de l'information a peu de raison de se lamenter. Qu'il en profite maintenant, dans quelques années son planning risque d'être très certainement surbooké. Et terminés les visites culturelles pour son enrichissement personnel.
Sophie Le Bris