"La Petite sirène" et le "Pigeon voyageur"
Rendez-vous dans la "petite salle du fond" de l'IFJ à l'heure de la pause déjeuner. Julia et Ghislain, aimeraient retrouver leurs sandwichs au plus vite, mais ils se prêtent tout de même, avec le sourire, au jeu du portrait croisé.
La vingtaine fraîchement dépassée, la langue bien pendue et une grande spontanéité, voilà qui relie nos deux délégués plus encore que leur élection quasi-unanime. D'ailleurs, ce que chacun retient le plus de l'autre, c'est avant tout ce qu'ils ont en commun. La blondinette pétillante apprécie chez l'ancien scout "son côté proche de la nature". Quant à Ghislain, penché en arrière sur sa chaise, faussement désinvolte, il dépeint, non sans euphémisme, une Julia qui "parle pas mal et qui n'est pas timide".
"Au début, on nous prenait pour un couple" s'amuse-t-il. Pourtant, malgré une complicité rapidement installée, il n'est pas rare d'entendre le ton monter dans le duo. "Je trouve qu'il ne m'écoute pas assez mais même quand on se chamaille, ça reste amusant", tempère Julia. Cette dernière dit même "admirer" son comparse "parce qu'il a fait une prépa et Erasmus en Angleterre".
Ensemble ils sont complémentaires. Elle prend les initiatives, trouve les idées, lui "passe derrière" et "recadre". Tous deux prennent leur rôle à cœur, fiers d'être aux "premières loges" et heureux de s'impliquer dans une école "qu'il appartient aux élèves de construire". Julia qualifie Ghislain de "pigeon voyageur" (il aimerait travailler à l'étranger),quand lui définit sa comparse comme une "petite sirène" (elle pratique la natation synchronisée et le triathlon). " Ce qui nous lie avant tout, c'est le journalisme" concluent en chœur les deux amis.
Marina Torre