Franck Dedieu n'a pas le blues
Franck Dedieu n'a pas le blues
Quinze ans après ses débuts dans le journalisme, Franck Dedieu conserve la même énergie et la même passion. Rédacteur à l'Expansion, il a eu le coup de foudre pour cette profession alors qu'il finissait son DESS en finance. «J'ai tout de suite su que c'était fait pour moi. Je considère le journalisme comme un sacerdoce, et un moyen de faire cohabiter l'économie et la culture générale », explique le trentenaire avec son accent du sud.
Promu professeur d'économie à l'IFJ, le Toulousain est soucieux de son enseignement et du ressenti de ses élèves. Au sein de l'école, Franck Dedieu essaye de transmettre son savoir et son expérience. Lucide sur les difficultés du métier, il admet que : «nous sommes entrés en guerre contre les communicants. Ils se servent de nous comme de relais, il est difficile de trouver les bons interlocuteurs». Pas de quoi miner le moral du grand châtain à la mèche rebelle qui déclare continuer de « s'amuser, de progresser et d'apprendre ». Et en plus « d'être payé pour ça ! »
S'il devait élire son « meilleur article », le journaliste désignerait sans hésitation son papier sur les stock-options. C'était en 2008 et il avait démontré «que les patrons du CAC 40 avaient sensiblement augmentés leur salaire » À l'époque, son article avait été largement repris par toute la presse française. Le triomphe modeste, Franck avoue jouer « un peu » de guitare depuis plus de vingt ans. Passionné de blues, il se déclare fan de Jimi Hendrix et de Neil Young. A défaut de marquer l'histoire du journalisme, comme ses maîtres celle de la musique, souhaitons lui de continuer avec la même passion sa carrière de journaliste.
Alexandre Menguy