Des confidences OFFicieuses

Le groupe disco Ottawan chantait en 1980 « T'es ok, t'es bath, t'es in ». Le journaliste, lui, pourrait dire à son interviewé « T'es ok, t'es on, t'es off » !

 

Off comme « off the record ». Cette expression journalistique est utilisée pour évoquer des propos recueillis de façon informelle. Émanant le plus souvent des politiques sous forme de confidences, de pics à leurs adversaires ou de calembours bien sentis, ces paroles sont sensées ne pas être publiées. Ensuite, devoir au journaliste de faire la part des choses et d'évaluer l'intérêt de l'information obtenue. Est-elle suffisamment importante pour que ce respect du silence soit violé ? Il n'existe pas de réponse absolue, le cas par cas s'impose.

Concernant la vie privée, la presse devient de moins en moins loyale et n'hésite plus à révéler au grand jour les scoops obtenus à l'ombre des caméras. Nous pouvons suivre au quasi jour le jour, les amours et déceptions de notre couple présidentielle. Dans les années 90, les règles étaient différentes : l'existence de la fille cachée de Mitterrand n'a été rendue publique qu'à son vingtième anniversaire.

Notre société contemporaine est à l'heure de l'internet et du téléphone portable. L'info va plus vite, les offs aussi. Ils se transforment rapidement en buzz et le web en raffole car ils sont impitoyables et criants de vérité. Récemment, la toile a épinglé Nicolas Sarkozy en DRH du PS et Rachida Dati prise au piège de l'ennui au Parlement européen. Alors, puisque c'est bientôt Noël, savourons ces offs quotidiens comme les chocolats du calendrier de l'avent.

 

 

Alexandre Menguy



18/12/2009

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