Vendredi 13

Pile de journaux, livres entassés, tasse vide et ordinateur allumé sur un site boursier , c'est dans son bureau que Jean-François Leven nous reçoit chaleureusement. Pour lui, le journalisme est bien plus qu'une vocation. C'est un besoin viscéral de « savoir pour comprendre ».

Gamin, il jouait au commentateur sportif devant ses amis. Une passion qu'il n'exercera finalement que très peu. L'étudiant quitte en cours de route sciences-po Paris pour l'AFP, où il restera 16 ans, entre l'économie, le Portugal, l'Inde et la rédaction en chef. La suite se joue à L'Express. Grand reporter, il parcourt le monde en tout sens.

Mais voilà, il y a l'Afghanistan. Une balle dans la hanche, le 3 février 1989, marque un tournant majeur dans sa carrière. Le globe-trotter se sédentarise. À 43 ans, JFL crée Les Cahiers de l'Express, un supplément du journal dont il est le rédacteur en chef. Puis il se tourne vers la presse corporate.

Le journaliste devient alors conseiller en communication interne des entreprises, où il tente de rétablir le dialogue rompu entre salariés et patrons. « Lorsque l'on m'a proposé de devenir un communiquant. Ça m'a d'abord choqué. Mais j'avais cessé d'être journaliste donc j'étais éthiquement correct». Après la gestion de conflits, Jean-François Leven s'épanouit en qualité de professeur. La transmission de son savoir : une valeur chère à ses yeux. Pour le plus grand bonheur de ses « pioupious » de l'IFJ.

Julia Tourneur